Tendances en matière de vols dans habitations
Définitions
La Banque de données nationale générale (BNG) utilise donc les définitions suivantes. Les cambriolages dans les habitations sont répartis en deux formes en fonction de la destination de lieu:
- Cambriolage dans habitation (strict)
Vol avec effraction, escalade ou fausses clefs, avec ou sans violence, dans une habitation (maison, appartement, garage, …).
- Cambriolage dans habitation (large)
Ceci comprend tous les faits de "Cambriolage dans habitation (strict)", avec en plus les cambriolages dans une tente, abri de jardin, serre,…
Le Code pénal belge décrit le vol comme la soustraction frauduleuse d’une chose qui n’appartient pas à quelqu’un (art. 461 Code pénal). Dans la délimitation du concept ‘cambriolage résidentiel’, la définition figurant dans le Code pénal est pertinente étant donné qu’elle constitue la base de la nomenclature lors de la fixation et l’exécution de la peine (Ponsaers, 2007, p. 19).
Le ‘cambriolage résidentiel’ est une figure criminelle qui n’est pas reprise en tant que telle dans la loi pénale mais est définie sur la base d’éléments décrits dans celle-ci. Il s’agit de ‘vols dans habitations’ avec circonstances aggravantes (Ponsaers, 2007, p. 19). Ces circonstances aggravantes concernent la pénétration dans l’habitation à l’aide de l’effraction, l’escalade ou de fausses clés (Pauwels, 2004, p. 50).
Le vol par ruse : cette forme de vol a comme objectif d’accéder à l’habitation et aux objets de valeur.
Il n’existe pas de définition légale du vol par ruse. La définition ci-après vise uniquement un délit commis dans une habitation et ne comprend pas les différentes ruses utilisées pour la perpétration d’autres délits. Par exemple: détourner l’attention pour commettre un vol à la tire ou pour voler un sac dans une voiture à l’arrêt, qui sont d’autres formes de ruse.
« Tout délit par lequel une personne usurpe une identité professionnelle ou utilise un faux, une astuce ou une ruse à l’encontre d’une personne pour obtenir, ou tenter d’obtenir, l’accès à son habitation en vue d’y commettre un vol ou en vue de soustraire une somme d’argent disproportionnée par rapport à la valeur réelle d’un bien ou d’un service. »
Tendances en matière de vols dans habitations
Les statistiques policières de criminalité en matière de vols dans habitations connaissent ces dernières années une tendance à la hausse. Avec 75.268 faits enregistrés en 2012 (cambriolages résidentiels au sens strict), ce phénomène connaît un pic déplorable.
Source : Police fédérale
Le phénomène du vol par ruse a également fortement augmenté au cours des deux dernières années.
Source : Police fédérale
Dans le top 10 des objets les plus dérobés, on retrouve surtout les bijoux/montres, l’argent et le multimédia.
Source : Police fédérale
Nous pouvons également constater que le nombre de tentatives ne cesse d’augmenter, ce qui montre dans une certaine mesure l’efficacité des mesures de prévention contre le vol.
Source : Police fédérale
Au vu de ces chiffres, nous voyons qu’il est nécessaire d’élaborer une nouvelle approche de lutte contre les vols dans habitations. Celle-ci doit être vue comme une approche globale réunissant l’ensemble des partenaires concernés et ce, des différents niveaux de pouvoirs et incluant également les partenaires privés.
Sur le plan des modus operandi utilisés, on constate que le fait de casser/forcer/plier est le principal moyen de forcer une ouverture. Les ouvertures les plus attaquées sont la porte d’entrée et les fenêtres à l’arrière ou à l’avant de l’habitation.
Les auteurs agissent principalement lorsque les occupants ne sont pas présents.(Source : Pol fed 2011)
Données de l'article
Auteur : | Anneleen Van Cauwenberge |
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